Dès le XVIIIe siècle, l'église
Saint-Remi de
Koerich est désignée comme "pulcherrima totius patriae ecclesia" (la plus belle de toute la patrie.)
Elle constitue un sanctuaire où architecture, sculpture et peinture se complètent mutuellement et forment un chef-d'oeuvre harmonieux, témoin du baroque campagnard.
L'église a été restaurée récemment (1992) et résulte aujourd'hui d'un demi millénaire de transformations, ajouts et créations.
Dans toute l'Europe, la Contre-Réforme en milieu rural s'appuie sur la représentation peinte et sculptée. C'est un baroque méconnu, plus modeste, mais néanmoins plein de grâce que l'on trouve aussi bien dans les villes moyennes de l'Europe centrale, que dans la campagne lituanienne.
Au Luxembourg, les troubles de la Guerre de Trente Ans (1618-1648) repoussent la construction des plus beaux édifices au XVIIIe siècle, après l'avènement des Habsbourg d'Autriche en 1714, une période dont Alex Langini parle comme d'un "âge d'or de l'histoire nationale".
Les retables du choeur (1755) sont l'oeuvre du sculpteur André Doyé de Diekirch et du maître-menuisier Frédéric Biver de
Koerich même. Mais le décor et les aménagements seront renouvellés de manière continue, sans cependant altérer la conception originelle.